SMART, l’entreprise qui se partage

14 novembre 2025 par
Era Balaj

Entreprendre sans craindre la faillite, facturer ses client·es tout en cotisant pour sa pension, rester libre tout en étant protégé·e : c’est possible. Depuis plus de 25 ans, Smart accompagne des milliers d’entrepreneur·es grâce à un modèle inédit : celui de l’entreprise partagée.

Nombreux·euses sont les porteurs et porteuses de projets confronté·es à un choix cornélien : l’indépendance, le choix excitant, mais avec ses risques et sa précarité, ou le salariat, plus stable mais moins flexible. Smart s’est glissée entre ces deux options. « Ce que nous proposons, c’est une manière d’entreprendre autrement », résume Yvon Jadoul, secrétaire général de la coopérative.

Chez Smart, l’artiste, le·la consultant·e ou formateur·ice garde son autonomie : il ou elle choisit sa clientèle, fixe ses tarifs, gère son agenda. Cependant, sur le plan administratif et social, il ou elle est salarié·e (certain·es travaillement même sous CDI), avec à la clé les avantages qui y sont liés : congés payés, pension, assurance maladie. « Smart combine le meilleur des deux mondes », poursuit Yvon Jadoul. « Vos revenus deviennent un contrat de travail salarié, garantissant une sécurité sociale complète. »

L’entreprise partagée en pratique

Smart se définit comme une entreprise partagée. Autrement dit, chacun·e développe son activité, tout en s’appuyant sur une structure collective qui mutualise les risques et les ressources. En pratique, cela signifie que les revenus générés par les membres passent par Smart, qui facture, encaisse, verse les salaires et règle les cotisations sociales.


« L’isolement est une vraie difficulté pour les travailleurs et travailleuses autonomes»

Yvon Jadoul


Smart met également à disposition, un espace de travail dédié à ses membres.

© Anne-Isabelle Justens

Répondre aux mutations du travail

Si le modèle séduit, c’est qu’il colle aux évolutions du marché du travail. Le freelancing progresse, la pluriactivité devient monnaie courante et beaucoup aspirent à davantage d’autonomie sans pour autant renoncer à une protection sociale. Dans cet entre-deux, l’entreprise partagée s’impose comme une solution hybride.

Les jeunes diplômé·es trouvent dans Smart un moyen de tester une activité sans créer directement leur propre société. Des professionnel·les plus expérimenté·es y voient l’opportunité de relancer un parcours dans un cadre sécurisé. « Nous montrons qu’il est possible d’entreprendre autrement. Ce modèle combine liberté et sécurité », résume le secrétaire général.

Et demain ?

Née dans le secteur culturel, Smart a progressivement élargi son horizon. Aujourd’hui, la coopérative compte près de 40.000 membres en Belgique et s’implante dans plusieurs pays européens. Elle inspire d’autres initiatives et interpelle les pouvoirs publics sur l’avenir du travail.

« L’indépendance ne peut pas rester la seule option pour entreprendre. L’entreprise partagée est une alternative crédible, en phase avec les réalités d’aujourd’hui », conclut Yvon Jadoul. Dans un contexte de précarisation du marché de l’emploi et de montée des burn-outs, Smart défend un modèle collectif qui protège sans brider.

Chez Beci, nous défendons les intérêts des entreprises bruxelloises, et portons la voix des entrepreneur·es auprès des décideur·euses politiques. Surtout, nous soutenons les projets qui stimulent le développement économique de la Région de Bruxelles-Capitale. Depuis quelques mois, Beci plaide pour un gouvernement bruxellois capable d’accompagner la croissance des entreprises, de créer un environnement propice à l’innovation et à l’emploi. Plus d’informations sur notre page dédiée.

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