Beci Drops By: à la rencontre de Bruxelles

21 novembre 2025 par
Era Balaj

Des égouts d’Anderlecht aux pistes de Zaventem, en passant par les halles de Mabru, Beci part sur le terrain pour découvrir l’envers du décor économique bruxellois. Prochaine escale : Didden, maison centenaire au goût bien belge.

Pour comprendre Bruxelles, il faut parfois sortir des bureaux. Avec les « Beci Drops By », Beci part à la rencontre de ses membres qui font vivre l’économie bruxelloise. L’idée ? Aller voir, écouter, comprendre et échanger avec les entreprises qui font tourner la capitale, parfois bien avant l’aube.

Sous la ville, Vivaqua

Premier arrêt 2025 : Vivaqua, à Anderlecht. Derrière les robinets de la capitale, un réseau colossal veille sur l’eau de près de deux millions de Bruxellois·es. Beci a poussé les portes de son usine de production de coques en polyester, une première en Belgique. Ces coques, insérées dans les conduites d’égouts, prolongent leur durée de vie de 70 ans, sans chantier lourd ni démolition.

Construite pendant la crise du Covid, l’usine tourne aujourd’hui à plein régime. Une trentaine de collaborateur·rices produisent jusqu’à neuf coques par jour, chacune contrôlée avec précision. Produire localement réduit les transports, les coûts et l’empreinte carbone. «  C’est un projet qui est responsable au plan économique, au plan opérationnel et au plan environnemental », explique Laurence Bovy, directrice générale. Une preuve qu’à Bruxelles, l’innovation se niche aussi dans les infrastructures les plus invisibles.

À l’aube, il y a Mabru

Ensuite, le réveil est un peu plus précoce pour l’équipe de Beci : direction le Marché Matinal de Bruxelles. Ici, l’activité bat son plein avant même que le soleil ne se lève. Chariots, camions, voix qui se croisent : sur 14 hectares, plus de 130 entreprises approvisionnent chaque semaine des milliers de professionnel·les de l’Horeca, d’épiceries et de fleuristes. Fruits, légumes, fleurs, viandes, poissons… tout transite par Mabru avant d’atterrir sur les étals de la ville.

Au Marché Matinal, rien ne se perd. Chaque jour, jusqu’à deux tonnes d’invendus sont triés et redistribués à des associations via la Bourse aux dons. Les déchets, plastiques, palettes et cartons, sont recyclés. Le toit du site est équipé de milliers de panneaux photovoltaïques, et l’ASBL fonctionne sans subside.

Sur les pistes, Brussels Airport

À Zaventem, Beci a rencontré les équipes de Brussels Airport. De loin, on y voit surtout des avions ; de près, c’est une ville dans la ville. Avec 64.000 emplois directs et indirects, 357 entreprises sur site, l’aéroport est le deuxième moteur économique du pays et représente 2 % du PIB national. Cependant, sa force est aussi son défi. Comment continuer à connecter Bruxelles au monde tout en réduisant l’impact environnemental ? Depuis 2018, l’aéroport est neutre en carbone et vise le zéro émission nette d’ici 2030.

Toutefois, l’objectif est rendu complexe par les règles fragmentées entre régions et fédéral.  « Ce qu’il faut, ce ne sont pas des subsides, mais un cadre stable et cohérent pour permettre un développement durable », admet le CEO Arnaud Feist. Pour l’heure, le dialogue entre régions reste fragile, et c’est bien ce que regrette Brussels Airport.

Prochain arrêt : Didden, 100 ans de goût belge

En décembre, les « Beci Drops By » feront halte chez Didden. Maison familiale bruxelloise fondée en 1925 et spécialisée dans les sauces et confits, elle a fait du « made in Belgium » sa marque de fabrique… et son passeport pour l’international.

Toutefois, l’équation américaine s’est durcie. Depuis la hausse des droits de douane imposée sous Donald Trump, exporter vers les États-Unis coûte plus cher. « L’augmentation nette atteint environ 24 % une fois les taxes et le change cumulés », explique Geneviève Roberti Lintermans, en charge du développement international. Plutôt que de rogner sur la qualité, Didden a choisi d’adapter ses formats, ses recettes et son image, tout en restant fidèle à son identité. Une stratégie qui illustre la capacité des entreprises bruxelloises à innover sans se renier.

Voir, écouter, comprendre

Ces visites montrent que l’économie bruxelloise a mille visages. De l’eau potable aux confits, des pistes d’aéroport aux pavés du marché matinal, ces immersions rappellent que Bruxelles vit grâce à des entreprises passionnées, d’hommes et de femmes qui font tourner la capitale. C’est tout le sens des « Beci Drops By » : aller voir, écouter et comprendre les besoins de ses membres.

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